Chères lectrices, chers lecteurs, je vous salue.
Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour mon absence assidue. Je m’engage à suivre un emploi du temps strict, à m’y tenir autant que possible. Écrire un texte par semaine serait un début raisonnable, surtout que j’ai décidé de me consacrer uniquement aux arts et à la création – pour tout sujet, en somme. Finalement, je perçois tout à travers ce prisme.
L’ignorant en la vivant, cette expédition de 7 à 8 ans dans le « journalisme » !.. quel horrible mot ! Je n’ai jamais pu m’y résoudre, tant il me semblait surgir d’un brouhaha gastrique qui n’aura fait que me constiper ! En un mot, j’ai eu une crise Don Quichottesque, imaginant qu’avec l’avènement d’internet, les humains changeraient et deviendraient vertueux !.. Quel abruti je fais ! Sérieusement épris de beauté, de justice, de vérité, et tentant, pour ce métier de respecter une sorte d’objectivité relative qui n’a jamais existé alors qu’il s’en est targué et s’en targue sans doute encore. Trois à quatre ans après mes débuts, malgré les coups d’épées dans le dos, j’en étais encore à rêvasser qu’en réalisant un documentaire, je trouverais l’île déserte que je cherche depuis mon enfance et mon adolescence : Non. Non !
NON ! En guise de conclusion ? Non, plutôt le bouquet final ! C’était de l’Art. Oui ! Abstrait si vous voulez, mais très brut. Quoi qu’il en soit, c’est une œuvre ! Si folle que pour qu’elle soit crédible, elle devra être accompagnée d’images. « Paris Match : le poids des mots, le choc des photos ». Mais, chaque chose en son temps.
Je vous présente Ichabod Slug ; Gros œil au corps limace/serpent/nerf-optique qui est vouté, sa morphologie étant celle d’un point d’interrogation. Il a aussi subit une chirurgie IAtique au prompt [typewriter]. Il possède deux façons de communiquer l’une par des mots rédigées sur son lobe et l’autre, alors que dépourvu de bouche, il est doté de la parole et heureusement car il a beaucoup d’affirmations malgré une curiosité qui ne sera jamais rassasiée. Vous aurez l’occasion de mieux le connaître car il a fait une ou deux petites apparitions sur les réseaux sociaux, il a profité de courtes pause pipi de votre serviteur… Il me fallait donc vous le présenter !
Je ne saurais précisément quand les intelligences artificielles ont fait leur entrée. J’ai commencé à m’y intéresser sérieusement il y a environ un an, contrairement à internet pour lequel j’ai attendu 7 ans avant qu’il soit dans l’endroit ou je vivais. Pour l’IA, pas de conservatisme larvé… j’ai toujours eu plus d’idées que je n’en réalise, et cette obsession de cinéma et de grand écran m’a finalement conduit à admettre que son univers et moi, ça ne collerait pas. Parti sans avoir concrétisé un seul scénario qui me tenait vraiment à cœur, et désormais ça semble possible que je vois enfin ces histoires. Je pourrais dessiner, d’ailleurs je le ferai, mais c’est la répétition dans l’exercice BD qui ne me convient pas. Le manque de patience, pire encore, je suis impulsif (je vais m’en débarrasser), et tout ce qui est trop prévisible ou répétitif m’ennuie.
Pas matérialiste, sauf pour ces outils permettant de s’exprimer artistiquement . Voilà 10 mois que je commence à utiliser les intelligences artificielles, je travaille avec, plutôt, car il ne s’agit pas d’une intelligence à proprement parler, mais d’un bon collaborateur à qui il faut savoir parler. En rapport avec ce que je souhaite réaliser, je commence à comprendre comment m’y prendre avec elles. Son langage commence à faire sens, et je travaille car j’ai des rêves à réaliser. Toute la difficulté se trouve dans la communication. Nous pourrions dire, pour reprendre une expression populaire, que lorsqu’on ne comprend pas un sujet, « c’est du chinois ». Ici, il s’agit d’une nouvelle espèce, où ceux qui se débrouillent le mieux sont, je pense, les informaticiens codeurs. Ce nouvel outil me permet de penser à créer un livre pour enfants et sortir de mes tiroirs abandonnés deux scénarios, un court pour un film d’animation et un long pour une bande dessinée, ou inversement, ou peut-être deux films ? J’ai entendu dire qu’il y avait une bonne avancée dans les prises de vue cinématographiques, et même si ce n’est pas encore parfait, ça le sera bientôt. C’est une autre façon de travailler, je la trouve similaire au métier de réalisateur de fictions, plus j’avance et plus je perçois de points communs. Sur un plateau de tournage, plusieurs postes pour arriver à une vision ; ici, plusieurs IA. La grande différence, c’est que tout proviendra uniquement de vous, il n’y aura pas d’idées, de retours, voire de propositions comme c’est le cas dans la réalisation d’un film. Le cinéma est un art du compromis. Qu’est-ce qu’un réalisateur, sinon quelqu’un qui a des idées et qui travaille avec toute une équipe technique de professionnels de l’image et du son qui ont des propositions, et possèdent eux aussi un langage technique ? C’est pour cette raison que considérer un réalisateur comme un artiste, s’il ne fait que ça ?
Aujourd’hui on n’utilise pas assez le terme de « filmeur », on est passé à « vidéaste » ; une équipe travaille à la réalisation d’un film tourné en vidéo. Un « filmeur » est quelqu’un qui cherche à conserver une trace du monde qui l’entoure, que ce soit pour lui-même ou pour la partager. Il peut travailler seul, mais aussi en équipe. C’est quelqu’un qui a une grande considération pour l’outil qui lui permet d’enregistrer l’image et le son simultanément. Cela me convient mieux, d’autant plus que récemment, je lui dois beaucoup.
Avant de me lancer dans la création d’images de 0 à ce que j’ai en tête, ce n’est pas encore parfait. Je suis donc parti de mes propres travaux, avec très peu d’indications, nommés prompts. Pour les novices, les prompts sont de courtes phrases, un mot, des mots-clés, servant à guider les IA dans la création de l’image souhaitée. Je vous partage donc mon processus, il m’est arrivé d’en générer plusieurs pour certaines, alors que d’autres m’ont plu dès le début.
