Une âme altruiste comme on n’en croise pas souvent m’a offert MidJourney pour un mois, alors que je ne l’ai aidé que huit heures, si on peut parler d’aide.
J’ai donc essayé de tester celle qui est considérée comme la meilleure génératrice d’images artificielles sur le marché. À moins de posséder un ordinateur défiant la loi de la gravitation universelle et doté d’une carte graphique laissant le Faucon Millenium sur place. On m’a dit que certain logiciel ou sites Open Source faisaient mieux.
Étant adepte des résultats rapides, j’ai pris le scénario de ce qui devait être mon premier court-métrage : «Pervy ?»
Penser à un style, et qu’il tombe de suite, ça arrive mais pas là. J’ai suivi le découpage technique. Après deux heures, une première image peut éventuellement passer. La seconde, qui devrait suivre le travail précédent, te fait déchanter. Tu t’infliges un léger rabaissement pour récupérer de la vigueur et ne pas te laisser abattre par une machine. Et tu te surprends à essayer de tricher afin d’obtenir un à peu près acceptable. Le portail immense d’un cimetière non moins grand, caché par un long mur. Longeant ce mur sur la droite, un chemin dallé de pierres mène très loin où l’on distingue une femme poussant un landau. N’importe quoi… Comme si l’IA pour te faire plaisir rapproche le visage du personnage de toi, alors que c’est marqué -style réaliste. Rien à faire. N’obtenant rien qui me convienne, je m’apprêtais à abandonner. Puis par dépit, promptant sur ce personnage, l’une des images m’interpelle. Je demande des variations et l’une d’elles me convient. C’est la photo juste au-dessus, Mother 001. Plus de cimetière, plus d’années 70, plus de chemin en vue, plus de mur mais un style à part.
J’ai oublié le scénario et suis partie sur la série «Mother», j’en ai généré pas mal et en ai sélectionné 9, les voici.